GUEPIER POUR TROIS ABEILLES de J.L. Mankiewicz

Deuxième jalon de l'HOMMAGE A JOSEPH L. MANKIEWICZ organisé en avril et en mai, la réédition en version numérique restaurée de GUEPIER POUR TROIS ABEILLES permettra de revoir un film jubilatoire d'un des cinéastes les plus subtils d'Hollywood.

« Guêpier pour trois abeilles est un bonheur pour les admirateurs de Mankiewicz, qui y voient une forme de testament de l’auteur. » Pascal Mérigeau, Mankiewicz (Denoël)

GUEPIER POUR TROIS ABEILLES inaugure la trilogie qui clôt l’oeuvre de Mankiewicz, et qui se poursuivra avec LE REPTILE (1970) et LE LIMIER (1972). L’auteur du fameux aphorisme « Depuis que le cinéma s’est mis à parler, il a le devoir de dire quelque chose », clôt son œuvre par des fables cyniques sur l’argent et la réussite, brillamment dialoguées, dans lesquelles la démystification des apparences s’accompagne d’une sophistication particulière du récit. Comme dans LE LIMIER, la référence au théâtre est omniprésente, GUEPIER prenant explicitement la forme d’une mise en abyme de Volpone de Ben Jonson et son intrigue faisant la part belle aux machinations et combinaisons, au fil d’une intrigue riche en trompe-l’oeil et en rebondissements, posée dans le cadre d’un palais vénitien en guise de scène.

«Mankiewicz rappelle d’un coup au spectateur que la vie ne peut être qu’une pièce dont le maître d’oeuvre –ici Cecil Fox- peut lui-même être surpris par des rebondissements inattendus. » Patrick Brion, Joseph L. Mankiewicz (La Martinière)

 « Sans doute faut-il voir en Honey Pot à la fois la somme de l’oeuvre passée et la matrice de l’oeuvre à venir. Plus précisément : la première version ou le premier volet d’une histoire de l’infamie conçue comme une éternelle et unique partie d’échecs où se relaieraient sans cesse des joueurs différents » Michael Henry, Positif, n°154, « Un labyrinthe pour tout un royaume »