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« L’un des nombreux chefs-d’œuvre d’Edgar George Ulmer, le seul véritable cinéaste « underground » de l’histoire du cinéma. La pauvreté légendaire des conditions de travail de la PRC (six jours de tournages dans des décors et avec un budget dérisoires) invite le cinéaste, disciple de Murnau, à polir l’expressionisme de son style : chaque détail obtiendra le maximum de relief et d’expressivité en surgissant sur fond de néant. Le film porte la thématique du film noir (flash-back, femme fatale, pessimisme et fatalisme) à son apogée avec une minutie maniaque, un sens de l’absurde proprement ulmérien. » (Jacques Lourcelles - Dictionnaire du Cinéma)
« Détour figure avec raison parmi les réussites les plus exemplaires du film de série B. Confronté à un budget de 30.000 dollars, Edgar G. Ulmer ramena le scénario de 144 à 69 pages et fut obligé de tourner dans les environs immédiats de Los Angeles, toute distance de plus de quinze miles entraînant de nouveaux problèmes budgétaires. Abandonné par la femme qu’il aime, manipulé par Vera rencontrée en chemin, éternelle victime d’une société dans laquelle il ne peut s’intégrer, Al Roberts est, comme le héros du Facteur sonne toujours deux fois, un paria et un perdant. Quel que soit le détour qu’il tentera de faire, il lui est impossible d’échapper au destin fatal qui l’attend et peu de films hollywoodiens portent autant que celui-ci la marque de l’inéluctable sort. L’idée du « meurtre à distance » commis par Al montre à quel point le héros est incapable de changer un avenir implacablement tracé. La construction en flash-backs contribue elle aussi à accentuer cet aspect irrémédiable. » (Patrick Brion - Le Film noir)
« Tourné et monté en quelques jours, dans trois décors et pour un budget squelettique, Détour est un film implacable sur le hasard et la poisse. Tom Neal fait du stop, monte dans la voiture où il ne fallait pas monter, se retrouve avec un mort accidentel et a peur qu’on l’accuse de meurtre. Ironie du sort, il prend en stop celle qu’il ne fallait pas, et finit par la tuer accidentellement. Le destin sonne deux fois, comme chez James Cain, et laisse sa victime sur la route, sans identité, à ressasser, dans un bar, les circonstances qui ont détruit sa vie. Cet incroyable mélo a des accents à la Goodis, mais sans le moindre romantisme. Les décors sont oppressants par leur anonymat et leur exiguïté, et même la route est, ici, symbole d’enfermement. » (Télérama)
« Détour fut tourné en six jours avec 20.000 dollars seulement. Ulmer ne pouvait compter que sur ses propres ressources. En fait, son style unique est né de contraintes aussi sévères. C’est pour cela qu’il est devenu, avec les ans, le saint patron des cinéastes à petit budget. Le film noir montrait comment un homme ordinaire pouvait tout perdre pour s’être détourné de son chemin. Aguiché par la perspective de plaisirs interdits, il finissait par souffrir les affres de l’enfer.» (Martin Scorsese, Voyage de Martin Scorsese à travers le cinéma américain - Edition Cahiers du Cinéma)
« En étudiant Détour dans son documentaire Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, Scorsese montre bien comment Edgar G. Ulmer a recours à une solution purement plastique (le flou) d’abord par manque de moyens mais parvient ainsi à saisir le marécage mental dans lequel se débat le personnage de Tom Neal. Et comment ce film a innervé tout le cinéma indépendant des années 70 et tout particulièrement le road-movie. » (Frédéric Bonnaud, Les Inrocks)